Adapté d’un thriller danois palpitant, voici un huis clos qui a conquis et convaincu Richard Anconina, grand acteur de cinéma, de monter sur les planches d’un théâtre pour la première fois de sa carrière.

Un soir comme un autre au 112, le centre d’appels d’urgence de la police, Pascal répond aux personnes en situation de détresse. Son casque sur les oreilles, il écoute, rassure, console lorsqu’un appel se fait plus intrigant. Une femme, la voix au bord du sanglot, semble en danger. Pascal comprend vite qu’elle ne peut pas s’exprimer librement et qu’elle est victime d’un kidnapping. L’identification du numéro lui apprend son nom, la localisation montre qu’elle file vers le nord. Brutalement, la ligne coupe. Pascal n’a que son téléphone, sa capacité d’analyse et d’imagination pour tenter de la retrouver. Une course effrénée contre la montre commence…

Dans une mise en scène épurée, Richard Anconina évolue au centre de l’espace scénique, entouré d’écrans et de téléphones. Accompagné d’une bande-son très travaillée – qu’il s’agisse des voix des protagonistes, mais également des sons d’atmosphères et des bruitages de chaque situation – le comédien développe une vérité dramatique qui nous tient en haleine.

Une expérience immersive étonnante où l’on construit dans notre tête l’histoire que l’on ne voit pas. Le suspense va crescendo jusqu’à un dénouement qui laisse littéralement sans voix.

Avec The Guilty, son premier long-métrage, le réalisateur danois Gustav Möller se pose en maître du suspense.

Le Figaro